Amphétamines...Ravages chez les jeunes ! (1 de 3)

Salut à tous,

   Voici un article tout récent, explosif même, qui doit nous faire réfléchir et surtout, agir face à cette problématique de plus en plus présente et envahissante dans notre société et surtout, auprès de nos jeunes. Ne pas seulement lire ce genre d`article, en déplorer les conséquences dramatiques mais s`impliquer, dans la mesure de nos possibilités pour en diminuer les effets néfastes...

-Plus populaire au Québec que partout ailleurs en Amérique du Nord, les anphétamines envoient de plus en plus de jeunes en cure de désintoxication et en thérapie. Et ils sont apparemment bien plus difficiles à soigner que les autres jeunes taxicomanes. Intervenants, chercheurs et médecins sonnent l`alarme !

Un stimulant qui rend accro !

Comme l’ecstasy, les amphétamines et les méthamphétamines sont des molécules chimiques fabriqués dans des laboratoires clandestins. Ce sont des stimulants. Elles augmentent l’énergie et la vigilance, désinhibent, couplent l’appétit et donnent l’illusion de décupler les capacités physiques et intellectuelles. Le ¨speed¨ que consomment les jeunes contient généralement de la méthamphétamine, qui coûte moins cher à produire, est plus puissant et plus susceptible de rendre dépendant.

¨Je voyais tout en vert¨ !

¨Parfois, ça revient : Je vois tout en vert. Et puis, ça s`en va…¨
Lorsqu`il a fêté son 16 ième anniversaire, l`an dernier, William a fait ce qu`il faisait chaque fin de semaine depuis deux ans : gober une dizaine de comprimés d`amphétamines en cinq heures. Ce soir là, le vert est entré dans sa vie. ¨Le lendemain, ¸ ça duré très longtemps. Je paniquais, alors je me suis coucher¨, raconte l`adolescent de Québec.

Désemparé, William a finalement passé neuf semaines au Grand Chemin, un centre pour jeunes taxicomanes. ¨Depuis deux ou trois ans, on voit de plus en plus de jeunes comme lui dans nos trois centres. La hausse est fulgurante¨, révèle le directeur général, Luc Gervais.

Après le cannabis, l`alcool a toujours été la drogue la plus consommée par sa clientèle, tant à Québec qu`à Montréal et Trois-Rivières. ¨Mais les amphétamines l`ont détrôné : 57 % de nos jeunes prennent aujourd`hui du <<speed>>, dit-il. Il y a deux ans, c`était 10 à 15 % maximum. On n`avait jamais vu ça¨.

À Montréal, le centre Dollard-Cormier ne tient pas de statistiques. ¨Sur le terrain, c`est clair que les intervenants voient beaucoup d`amphétamines : c`est une drogue très populaire¨; observe toutefois la coordonatrice du programme jeunesse, Nathalie Néron.

Les jeunes adultes sont par ailleurs de plus en plus nombreux à nécessiter l`aide d`un médecin avant d`arrêter, ajoute-t-elle.

En fait, les médecins eux-mêmes ont besoin de conseils, ¨Les amphétamines sont beaucoup plus susceptibles de provoquer des psychoses toxiques que la cocaïne. Les psychiatres étaient tellement débordés aux urgences qu`ils ont demandé de leur donner un cours¨, révèle le Dr Jean-Marc Pépin, qui enseigne au certificat en toxicomanie à l`Université de Sherbrooke et traite les patients du centre de réadaptation Domrémy, à Trois-Rivières.

William a lui-même abouti trois fois aux urgences à cause du <<speed>>. ¨Je tombais, je n`arrivais plus à parler ni à comprendre ce que les gens disaient¨, raconte-t-il. Son constat : ¨Un seul des trois médecins m`a conseillé de chercher de l`aide. Ils ne sont pas formés. Ils te donnent quelque chose pour <<débuzzer>> et te renvoient chez toi. C`est tout.¨-

* Article du journal local Le Quotidien, Marie-Claude Malboeuf, La Presse.

Pégé