S'accrocher au bonheur pour changer le monde ! (1 de 3)

   Il y a de ces jours parfois ! En se levant, on casse une tasse, on se cogne le gros orteil sur une chaise et on se couper le doigt au lieu du pain… Un pneu de crevé, en retard au travail, des collègues moroses, le boulot s’accumule.

   Les enfants ont grandi trop vite et il n’y a pas de table joyeuse pour finir la journée sur une note moins déprimante. Alors  revient aussi toute l’injustice du monde, l’égoïsme des uns et de la misère des autres, les guerres, les fondamentalismes, les tortures, la pollution et la nature qui rétrécit, la mort injuste, la vie impossible.

   C’était un jour comme cela, je me demandais à quoi je servais dans ce monde qui tourne tout croche, j’aurais voulu embaucher un tsunami pour lui refaire un ‘’look’’ plus libre, plus juste, plus vert et plus solidaire.

   Découragée, dépitée, toute de grise entourée, je promenais mon mal-être dans les mots que j’échangeais avec ceux qui me croisaient. ‘’ Qu’est-ce que tu penses des utopies ? ‘’, ai-je demandé à un proche, Christian, qui n’a même pas eu l’air étonné !

   Il m’a raconté que plus jeune, il avait été un militant extrémiste. Il trouvait que l’espèce humaine était nuisible pour la planète, il aurait presque voulu mettre des bombes pour envoyer en enfer tous ces épouvantables pollueurs de la nature ! Il était blessé par la souffrance infligée aux animaux. Il trouvait que l’humain se donnait égoïstement une importance démesurée et tuait les autres vies sans même y penser, sans scrupule, ne se souciant que de lui-même.

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·         Texte de Mme Nicole Huybens, professeure à l’UQAC (Université du Québec à Chicoutimi) paru dans le journal local ‘’Le Quotidien’’.